Essai MyWay Quick et Go-Ped I-Ped2Nous avons testé pour vous 2 modèles de trottinettes électriques conçus pour la ville : les MyWay Quick et Go-Ped I-Ped2. Nous les avons mis face à face sur une série de points techniques et pratiques. Découvrez nos impressions et notre ressenti sur ces véhicules d'avenir !

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Suite à notre test de la très sympathique Go-Ped ESR-1000 Hoverboard, nous avons approfondi nos recherches autour de la trottinette électrique. Aujourd'hui, nous vous proposons un comparatif de 2 modèles sortis ces derniers mois, et capables d'offrir une expérience de qualité pour une utilisation urbaine. Nous les avons tous deux testés à Nantes durant environ 6 semaines...

Duel au sommet : les trottinettes électriques MyWay Quick et Go-Ped I-Ped2

Les 2 modèles en question sont la MyWay Quick, que nous vous présentions en octobre dernier, et l'I-Ped2, dernière née de chez Go-Ped. Toutes deux ayant été pensées spécialement pour la ville, elles partagent un certain nombre de caractéristiques : faible poids et encombrement, vitesse maximum d'environ 30 km/h, moteur silencieux... sur le papier, les points communs sont nombreux.

Des châssis légers et compacts

À l'usage, elles s'avèrent pourtant très différentes, chacune possédant ses propres atouts et inconvénients. Côté châssis par exemple, MyWay a opté pour du 100% aluminium, tandis que Go-Ped est resté sur une structure en acier plus classique. La Myway ne pèse ainsi que 12.5 kg, alors que l'I-Ped2 en fait 14. Avec un avantage toutefois : une meilleure rigidité, synonyme de confort.

Non pas que la MyWay ne soit pas confortable, loin de là, mais la conception du châssis en 2 parties distinctes induit un petit jeu au niveau du plateau pour les pieds (deck). Ce dernier est d'ailleurs plus long et moins large sur la MyWay, offrant une position de conduite plus agréable. Sur l'I-Ped 2, il est nécessaire de poser un pied sur le moteur pour se stabiliser dans les phases d'accélération.

Le deck en aluminium de la MyWay n'est pas un modèle de rigidité

Mais là encore, un atout peut devenir un point faible dans un autre contexte... à savoir que côté dimensions, la MyWay fait 20cm de plus que l'I-Ped2 en longueur. Elle nécessite donc plus d'espace pour être rangée une fois pliée. Les 2 modèles s'avèrent en tous cas très pratiques à plier et à caser dans un coin, l'encombrement restant faible comparé à des modèles comme l'ESR.

Une sécurité approximative

Les différences techniques sont également notables du côté des accessoires de sécurité. La MyWay est équipée d'un double freinage avant/arrière de type V-Brake, alors que l'I-Ped2 adopte un simple disque de frein avant avec étrier Mad Dog. Pourtant, c'est l'I-Ped2 qui gagne à ce niveau, le freinage étant puissant sur sol sec comme mouillé, ce qui est loin d'être le cas de la MyWay...

D'autant plus qu'avec les patins d'origine, un véritable capharnaüm vient rompre le silence du moteur Brushless à chaque pression des leviers de freins... Pour rester discret et réduire les distances de freinage, il est recommandé de monter des patins de freins triple gomme comme ceux commercialisés par Promax. La Myway peut alors revendiquer un freinage digne de ce nom.

Le freinage est assuré par des V-Brake chez MyWay, et un disque chez Go-Ped

La sécurité passant également par la visibilité, l'avantage va à la MyWay Quick, équipée de 2 catadioptres à l'arrière. De son côté, l'I-Ped2 est dépourvue de tout dispositif réfléchissant, bien qu'il soit possible d'y adapter des feux pour vélo très facilement... ce qui n'est pas le cas à l'arrière de la MyWay. Selon votre utilisation, vous privilégierez ainsi l'une ou l'autre de ces trottinettes.

Moteur, action !

Un autre point majeur distingue ces 2 modèles : leur moteur. Alors que MyWay a fait le choix du Brushless, silencieux et sans entretien, Go-Ped a opté pour son architecture classique avec un moteur Brush et une transmission par chaîne, pignon et plateau. Et à ce niveau il n'y a pas photo, c'est la MyWay qui marque des points : on apprécie la simplicité du moteur, toujours opérationnel.

Du Brushless intégré au moyeu pour l'une, du Brush avec chaîne pour l'autre

Le modèle que nous avons testé faisant partie de la première série produits, les réglages du contrôleur électronique ne sont pas idéals. Pour rendre la conduite plus aisée aux novices, MyWay a en effet bridé la puissances des accélérations en les rendant très progressives. Seul problème, ce choix induit d'importants « trous » en reprise lorsqu'on relâche la gâchette d'accélération...

Bien heureusement, le problème a été corrigé sur la dernière version, qui s'avère bien plus réactive. De son côté, l'I-ped2 conserve la nervosité propre aux trottinettes électriques made-in Go-Ped, avec là aussi un léger « bridage » qui rend les accélérations plus souples. Un choix judicieux étant donné le faible empattement du modèle, qu'un excès de puissance retournerait aisément !

La voie de la sagesse

Contrairement à l'ESR-1000 Hoverboard qui est conçue initialement pour la randonnée ou le cross, les MyWay et I-Ped2 sont destinées à la ville. Elles sont équipées de petites roues et dépourvues d'amortisseurs, ce qui limite leur utilisation aux pistes et routes parfaitement finies. Ainsi, mieux vaut éviter de descendre des trottoirs, s'attaquer à des dos d'âne ou survoler des nids de poule !

Avec la MyWay, le moindre choc est suivi d'un gros « paf » peu rassurant qui vous remonte dans les jambes. L'I-Ped2 s'en sort mieux, la seule limite se situant au niveau du disque de frein avant et du plateau arrière, qui ne sont situés qu'à 4 petits centimètres du sol. Sur terrain accidenté, mieux vaut donc veiller à ce qu'ils ne tapent pas contre le sol car cela pourrait facilement les endommager.

Le disque de frein Mad Dog de l'I-Ped2 n'est qu'à quelques cm du sol

Sous la pluie, les 2 modèles ne jouent pas non plus dans la même cour. La MyWay ne peut tout simplement pas rouler sur sol mouillé en raison de son garde-boue trop court (qui ne protège pas des projections) et de ses freins, qui deviennent inefficaces en quelques minutes. Pour sa part, l'I-Ped2 s'en sort mieux en restant parfaitement utilisable grâce à ses équipements de qualité.

Une électronique efficace

Dans le cadre de notre essai de plusieurs semaines, nous avons effectué un trajet quotidien d'environ 6 kilomètres. Les deux modèles de trottinettes électriques offrant une autonomie de plus de 15 kilomètres, nous n'avons rencontré aucun problème de type « panne sèche ». Les témoins de charge présents sur le guidon, très similaires, jouent bien leur rôle en affichant la charge résiduelle.

À droite du guidon, les 2 trottinettes électriques arborent le même commodo

De même, le branchement sur le secteur se fait très simplement, la recharge complète durant au maximum 4 heures. On notera toutefois une différence côté électronique, MyWay ayant opté pour un accumulateur externe (comme les ordinateurs portables) alors que Go-Ped a choisi un modèle embarqué. Léger et compact, le câble d'alimentation de l'I-Ped2 est ainsi plus facile à transporter.

L'un des avantages des véhicules électriques légers de ce type est le coût très attractif au kilomètre. Les 2 modèles que nous avons essayé se rechargent en effet sur le secteur pour moins de 0.50€, contre 10 à 15€ pour un scooter 50cm3. Rapporté à l'autonomie respective des véhicules, cela reste très économique... sans aborder la question des frais d'entretien, incomparables.

En pratique au quotidien

Les 2 modèles se prêtent bien au jeu des transports en commun, tout en ne manquant pas d'attirer les regards et interrogations des curieux. Pour ce qui est de les « garer » (pour faire une petite course par exemple), la MyWay peut être attachée à un point fixe au niveau de l'arceau central. Un cadenas antivol Abus est même disponible en option, sa housse rigide se fixant sur le côté droit.

La Myway Quick est équipée en option d'un antivol Abus léger et compact

La Go-Ped n'a pas droit aux mêmes petites attentions côté praticité. Cela va d'ailleurs plus loin puisqu'il n'existe tout simplement aucun moyen de l'attacher à un point fixe, et cela quel que soit le type de cadenas utilisé. Voilà un point qui aurait mérité d'être étudié avant commercialisation, car il s'agit d'un inconvénient qui peut être bloquant selon l'utilisation de la trottinette électrique...

Nous avons également testé les réactions des commerçants et artisans lorsqu'on pénètre dans un lieu de vente avec ces véhicules, et ça s'est toujours très bien passé. Chez le coiffeur, le boulanger, à La Poste ou au café du coin, les MyWay et I-Ped2 se font discrètes une fois pliées et rangées dans un coin. Nous avons juste eu droit à un amusant « vous pouvez garer votre scooter dehors ? ».

Les dimensions des 2 modèles restent relativement contenues

À l'heure du bilan

Au final, chacun de ces 2 modèles possède des avantages et inconvénients. Pour résumer notre ressenti, disons que la MyWay est idéale pour la ville (silence, praticité) mais un peu trop « fragile », tandis que l'I-Ped2 est robuste mais un peu trop « brute de décoffrage ». Si son poids et son gabarit la rendent plus adaptée à la ville que les ESR, Go-Ped aurait pu accentuer encore son côté urbain.

Malgré les promesses d'un modèle davantage tourné vers la ville, les habitués de la marque ne seront donc pas dépaysés et retrouveront rapidement leurs repères. Les novices préfèreront probablement s'orienter vers la MyWay, plus polyvalente mais aussi plus attrayante côté look... et de ce que nous avons pu en voir, son design futuriste est un atout particulièrement percutant.

Quels que soient leurs points forts et faiblesses, les 2 modèles font déjà très fort

Reste à aborder la question du prix, qui est toujours sujet à débat. À respectivement 2590 et 1995€, les MyWay Quick et iPed2 restent coûteuses comparées à un scooter 50cm3. Pourtant, ces trottinettes électriques attirent de plus en plus de citadins en quête d'un moyen de transport simple et économique. Toutes deux laissent entrevoir un bel avenir au véhicule électrique léger !