Scooter électrique : le prix reste le frein majeurPour clôturer les Journées du Scooter Électrique 2015, nous vous proposons une synthèse des idées abordées par nos interviewés Norauto, SXT Scooters et Eccity Motocycles. Nous avons porté l'accent sur la question du prix de vente et des subventions éventuelles, un point clé selon les trois acteurs !

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Scooter SystemC'est aujourd'hui que se clôture la Semaine Européenne du Développement Durable et, avec elle, la 7ème édition de nos Journées du Scooter Électrique. Un grand merci à Maxime Saviano de Norauto, Johann Maugueret de SXT Scooters et Christophe Cornillon de City Motion pour leur investissement dans l'opération. Le temps est maintenant venu de dresser un bilan et d'analyser leurs propos...

Malgré des approches très différentes, leurs explications permettent de dégager des tendances pour le marché français du scooter électrique. La plus évidente concerne le prix de vente, qui doit rester concurrentiel face aux scooters à motorisation thermique. L'idée que certains utilisateurs sont prêts à payer plus pour rouler au guidon d'un deux-roues écologique et silencieux a fait son temps et a montré ses limites.

Le consommateur éco-responsable ne veut pas payer plus cher pour l'électrique
Le consommateur éco-responsable ne veut pas payer plus cher pour l'électrique

Pour concurrencer le thermique, Norauto (avec sa marque Ride) et SXT ont opté pour des batteries Plomb Acide, une technologie vieillissante mais nettement moins coûteuse que le Lithium et ses dérivés. C'est ce qui leur permet de casser les prix avec des modèles affichés entre 999€ et 1698€. Une fourchette tarifaire qui reste très proche de celle pratiquée en concessions pour les scooters 50cm3 à motorisation 4 temps.

De son côté, City Motion a préféré jouer la carte du haut-de-gamme grâce à des performances et un équipement soigneusement étudiés. En positionnant son Artelec 670 sur le segment des maxi-scooters GT, il rend la douloureuse plus facile à passer. Avec un prix public de 7500€, on reste en effet bien loin des 11 000€ réclamés pour un Yamaha T-Max 530 ou un BMW C600 Sport, les ténors actuels.

Dans le secteur automobile, les subventions et aides d'Etat sont nombreuses
Dans le secteur automobile, les subventions et aides d'Etat sont nombreuses

Malgré leurs efforts pour se rendre accessibles au grand-public, les trois marques constatent avec amertume le désintérêt de l'Etat et de l'Europe pour le deux-roues électrique. Elles pointent du doigt l'absence de politique de soutien nationale quand, par ailleurs, l'automobile bénéficie de subventions régulières et conséquentes. Des études ont pourtant prouvé ses bienfaits pour la santé et la fluidité du trafic.

S'ils saluent le nombre croissant d'initiatives locales, qui leur ont permis de développer leurs ventes de façon conséquente dans certaines agglomérations, cela n'est pas suffisant. La loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU), qui a permis des avancées dans le cadre des Plans de Déplacement d'Entreprise (PDE), ne s'adresse qu'aux collectivités et entreprises. Mais tout reste à faire pour encourager les particuliers à franchir le pas !

Site officiel : evenements.developpement-durable.gouv.fr.