Anne Hidalgo veut un réseau Scootlib' à Paris

Publié le 13/03/2014 à 14h30

À seulement 2 semaines des élections Municipales, le débat fait rage à Paris entre NKM et Hidalgo. Loin de toute considération politique, nous vous proposons un focus sur le projet Scootlib' de la candidate PS. Dans un récent entretien, elle a présenté « son » réseau de scooters en libre service...

En octobre 2013, le Parti radical de gauche (PRG) a suscité notre intérêt avec une proposition visant à développer un réseau de scooters en libre service dans les rues de la capitale. Avec les élections municipales qui approchent à grand pas, le sujet s'est installé au coeur du débat politique. Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris et candidate du Parti Socialiste à sa succession, s'en est emparée...

Selon ses analyses partagées avec le JDD, un réseau Scootlib' permettrait de réduire encore davantage la circulation automobile dans le centre-ville. Il viendrait compléter les modes de transport alternatifs promus par l'équipe de Bertrand Delanoë depuis 2001 ; et plus particulièrement les infrastructures mutualisées Vélib' et Autolib'. Sans oublier les transports en communs, tramway et métro en tête.

Anne Hidalgo, candidate PS à la Mairie de Paris, veut un réseau Scootlib'

Pour illustrer sa proposition, Anne Hidalgo rappelle qu'un tel système a été déployé dans d'autres pays avec succès. À Barcelone, Motit gère ainsi une flotte de 100 scooters électriques. C'est d'ailleurs cette technologie de motorisation, propre et silencieuse, qui a séduit la candidate. Son cahier des charges cible les modèles rechargeables en 3 heures et offrant entre 40 et 90 kilomètres d'autonomie.

Grâce à la technologie de l'électrique, les Scootlib' pourraient être rechargés gratuitement la nuit sur les bornes. Le coût de location final se situerait entre 3 et 10€ de l'heure. Une fourchette large qui nous rappelle qu'il ne s'agit pour l'instant que d'un projet. Des questions aussi importantes que l'équivalence légale (50 ou 125cm3) et la fourniture des équipements de protection (casque) n'ont pas été tranchées...

Les scooters électriques comme celui de Going Green sont adaptés au partage

Quoi qu'il en soit, Anne Hidalgo y croit dur comme fer. Pour aider au développement de son projet de scooters électriques partagés, elle envisage même de rouvrir un débat épineux : la permission de circuler dans les couloirs de bus... À terme, elle imagine un réseau à l'échelle métropolitaine constitué de 700 stations de rechargement et entre 3000 et 5000 Scootlib'. Voilà un sacré programme pour Paris...

Vos réactions

Il y a de l'idée, ça pourrait faire un tabac si c'est bien fait. Mais j'émets quelques réserves :

D'abord, il est inconcevable de mon point de vue de se tourner vers de l'équivalent 125cm3, ce serait une hérésie qui tuerait le projet dans son cocon. À Paris, 45 km/h et un minimum de contraintes légales me semble le meilleur compromis. Se fermer aux plus jeunes, adolescents notamment, n'est pas la bonne stratégie à adopter.

Second point majeur, les scooters en eux-mêmes. C'est bien de vouloir utiliser des machines fabriquées en France mais encore faut-il qu'elles soient adaptées aux contraintes du libre-service... j'ai bien peur qu'Hidalgo ne se tourne vers des sociétés comme Eccity qui valorisent le made in France mais avec un savoir-faire assez éloigné du cahier des charges...

Bref, je pense que Paris a tout intérêt à s'inspirer de ce qui a été fait ailleurs. Le modèle The Core de Going Green - www.goinggreen.es - est clairement bien positionné ! À bon entendeur...
J.M., le 14/03/2014 à 9h41, 3/5.

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