10 règles à respecter durant vos trajets en hiverLes beaux jours sont terminés et les conditions climatiques se durcissent. Pas de panique, la pratique du scooter l'hiver apporte aussi son lot de satisfactions pour peu que vous adaptiez votre conduite et votre équipement. Voici les règles d'or pour rouler sereinement dans toutes les conditions..

Conseils pratiques Réagir en 1er

Bien s'équiper

En hiver, il est indispensable de bien s'équiper pour ne pas subir le froid. Les extrémités (mains et pieds) sont particulièrement exposées d'autant que le froid ressenti augmente avec la vitesse. En effet, si vous roulez par une température de 0 degré à 100 km/h, le froid ressenti sera de - 10 degrés. Un manteau, des gants (certains modèles sont chauffants), des bottines, et un pantalon adaptés sont donc fortement recommandés pour la pratique du deux-roues l'hiver.

Un tour de cou est également bienvenu pour éviter les maux de gorges à répétition. Pensez également à traiter l'écran de votre casque avec un produit anti-buée ou optez carrément pour un système pinlock qui évite la condensation. Enfin, vous pouvez également équiper votre deux-roues avec des manchons, des poignées chauffantes ou encore un tablier. Veillez à bien ajuster vos divers équipements car le moindre interstice laissera passer un courant d'air froid des plus désagréables.

À vous de voir

Partez du principe que les automobilistes ne vous voient pas. Les conducteurs de voiture perçoivent assez bien leurs homologues à quatre roues, mais négligent inconsciemment les infos leur indiquant la présence d'un deux-roues. Seule solution : ne jamais se dire qu'une voiture vous à pris en compte avant d'effectuer une manœuvre, mais, au contraire, toujours rester sur ses gardes pour réagir efficacement si tel n'était pas le cas.

Et n'hésitez pas à manifester votre présence par un appel de phare ou un petit coup de klaxon tout en restant aimable cela va sans dire. L'hiver, il est nettement plus fréquent de rouler la nuit. Soyez particulièrement attentifs à votre système d'éclairage.

Ne croyez que ce que vous voyez

Négliger une obstruction visuelle est la cause de nombreux accidents. Concrètement, l'obstruction en question est souvent le fait d'un gros véhicule, comme un bus, qui dissimule une information primordiale, comme une priorité à droite par exemple, un feu tricolore ou un piéton qui traverse (souvent engoncé dans une grosse doudoune et pressé de rentrer se mettre au chaud chez lui). Dès que l'horizon n'est plus « lisible », coupez les gaz et rester sur la défensive jusqu'à ce que l'information qui vous manque soit disponible.

Interfiles : courtoisie et prudence de rigueur

La circulation entre les files de voitures à l'arrêt n'est qu'une tolérance, pas un droit, a fortiori lorsqu'elles roulent au pas sur les périphériques et les voies rapides. Les automobilistes sont de plus en plus tolérants et compréhensifs à notre égard. Par conséquent, soyez-le aussi vis-à-vis d'eux lorsqu'ils ne s'écartent pas pour vous laisser passer (pas de coup de pied dans les portières ou de gestes irrespectueux !) et remerciez-les de la main ou du pied lorsqu'ils vous facilitent le passage.

Inutile de rester en plein phare : vous embêteriez tout le monde et ne seriez pas forcément plus visible d'un automobiliste ébloui. En revanche, un appel de phare ou un petit coup de klaxon pour signaler votre présence s'avère parfois judicieux. Lorsque vous circulez entre les files, adoptez une vitesse modérée, pas plus de 20 km/h de plus que les voitures, et restez sur le qui-vive : vous n'êtes pas censés vous trouver là et les automobilistes ne sont pas censés vous prendre en compte.

Attention également à l'adhérence souvent précaire de cette file imaginaire (bandes blanches, verglas ou neige plus présents…). D'une manière générale, ne vous aventurez pas dans la pratique de l'interfiles sur voie rapide avant d'avoir acquis suffisamment de maîtrise de votre véhicule, et de vous même.

Apprenez à freiner

Avant de vous lancer, il est essentiel de vous entraîner à maîtriser votre système de freinage. Freinez toujours des deux roues selon une répartition d'environ 60% à l'avant et 40% à l'arrière. Les deux-roues équipés d'un freinage intégral optimisent automatiquement cette répartition. Deux doigts, que l'on gardera en permanence sur le levier de frein avant pour gagner de précieux dixièmes de seconde en cas d'urgence, suffisent presque toujours à freiner suffisamment fort, et permettent de doser plus finement la force de freinage.

Attention, vos pneumatiques montent plus difficilement en température lorsqu'il fait froid. Soyez encore plus vigilants que d'habitude lors des premiers kilomètres. Un système ABS est un véritable allié sur chaussée glissante. Attention toutefois, il ne raccourcira pas forcément votre distance de freinage, mais il empêchera les blocages de roues.

Vent damné

Pluie, verglas, neige, orage… voilà des conditions peu favorables aux deux-roues. Il en est une autre, moins connue, mais tout aussi délicate à appréhender : les tempêtes de vent. En ville, on ne les perçoit pas, mais sur la route, les rafales peuvent être déstabilisantes au sens propre comme au figuré. Méfiez-vous particulièrement des passages sur les ponts et dépassements de camion.

Pare-brise

Si vous optez pour un pare-brise, veillez à choisir un modèle dont la hauteur vous permet de voir au-dessus du plexiglas. Dans le cas contraire, vous risquez de ne plus rien voir du tout à la première pluie qui se déposera sur la surface forcément un peu sale et grasse de votre pare-brise. Ajoutez à cela la diffraction des phares des véhicules venant en sens inverse sur les gouttelettes, et vous pouvez être contraint de rouler avec la tête décalée pour savoir où vous posez vos roues.

Pluie, neige et verglas

L'adhérence sur une chaussée détrempée n'est pas si mauvaise qu'on pourrait le croire, sauf lorsqu'il n'a pas plu depuis longtemps et que toute la crasse accumulée sur la chaussée se mélange à l'eau pour former un pellicule grasse et glissante. D'un manière générale, sous la pluie, les bandes blanches (passage piétons ou autres) représentent un risque de glissade. Abordez-les avec beaucoup de circonspection, sans trop pencher votre deux-roues. La technologie a fait d'immenses progrès ces dernières années pour rendre nos deux roues plus sûrs sous la pluie.

Outre le fameux système ABS qui empêche le blocage des roues au freinage, l'antipatinage limite les risques de dérapages de le roue arrière à l'accélération. Les pneumatiques ont également fait un bond en avant dans ce domaine avec des références spécialement étudiés pour la conduite sous la pluie. En cas de chute de neige ou d'apparition de verglas, il est fortement déconseillé d'utiliser son deux-roues. Jetez toujours un œil sur la météo du jour avant d'enfourcher votre scooter ou votre moto en hiver.

Roulez décalé

D'une manière générale, évitez de rouler juste derrière le véhicule qui vous précède. En plus de conserver une distance de sécurité suffisante (encore plus par mauvais temps), veillez à rouler légèrement décalé, de préférence dans l'axe du rétroviseur côté conducteur. Ainsi, vous aurez toujours l'opportunité d'esquiver plutôt que de tenter un freinage aléatoire.

Ne jamais surévaluer ses capacités

Si vous appréhendez de prendre la route lorsque les conditions sont mauvaises, ne vous forcez pas car le stress accentue les risques d'erreurs de conduite. A contrario, ne prenez pas trop de confiance car le danger est permanent en cas de routes glissantes. Roulez de manière décontractée, sans à-coups, tout en restant vigilant à tous les signes visuels qui pourraient laisser supposer que l'adhérence est précaire (zone d'ombre, route luisante, ruissellements d'eau...).