Gants moto : quels critères pour une protection optimale ?Retrouvez nos conseils de spécialiste pour choisir au mieux vos gants moto. Sécurité et homologation constituent des points essentiels pour bien vous protéger. Comme tout équipement de protection pour motard et scootériste, il convient par ailleurs de veiller à choisir une taille adaptée...

Conseils pratiques Réagir en 1er

Les gants font partie des équipements que tout individu circulant sur une moto (ce qui inclut aussi les scooters à deux ou trois roues et les cyclomoteurs, sauf si le véhicule possède portières et ceintures de sécurité, ce qui est assez rare), qu'il soit conducteur ou passager, doit avoir à disposition - au même titre qu'un casque homologué et un gilet haute visibilité - et obligatoirement porter lors de tout déplacement. Heureusement, un grand choix de gants moto se présente aux usagers, comme nous allons le voir.

Port des gants à moto : que dit la loi ?

Dates-clé

Concrètement, le port de gants lors de trajets à moto est obligatoire depuis le 20 novembre 2016 en application du décret 2016-1232 daté de la veille. Celui-ci entre dans le cadre de la directive européenne 89/686/CEE visant depuis 1989 à harmoniser les législations concernant les équipements de protection individuelle (EPI) dans les États-membres. Petit rappel : comme dit en introduction, cette obligation s'applique aussi au passager !

Des gants ? Oui, mais homologués (et à jour) !

Attention, vos gants et ceux de votre passager doivent impérativement répondre à la norme EN 13594:2015. Les paires aux précédentes normes ne sont donc plus acceptées. Dans l'Union européenne, les gants doivent impérativement afficher le logo "CE" accompagné généralement d'une référence en toutes lettres à la directive 89/686/CEE et éventuellement d'un pictogramme représentant un motocycliste et précisant la catégorie (voir plus bas). Il est important de garder à l'esprit que le port de gants non ou anciennement homologués équivaut juridiquement à ne pas en porter et risque de vous conduire aux mêmes sanctions !

Pensez-y

En effet, nous rappelons qu'en cas d'oubli, le conducteur encourt une amende de troisième classe, d'un montant de 68 €, ainsi que le retrait d'un point de son permis de conduire. A noter que la même sanction s'applique si c'est le passager qui est en infraction, et ce dernier devra également verser 68 € (somme minorée à 45 € si le règlement a lieu sous deux semaines). Outre cela, le risque de lésions graves de la peau est sensiblement plus élevé si les gants ne sont pas portés (voire ne sont pas homologués !)

Trois types de gants selon la norme EN 13594 actualisée

Comme pour le reste des EPI, la fonction première (sinon unique !) des gants est de prévenir les blessures en cas de chute, qui reste statistiquement fréquente pour les deux-roues. A cette fin, ils présentent souvent un rembourrage ou une protection renforcée aux endroits les plus sensibles : poignets, phalanges, tranches et paumes (car c'est avec ces dernières parties de la main que l'on a le plus tendance à s'amortir lors d'une chute à petite vitesse).

Les gants peuvent être constitués de tissus, notamment le Denim, de cuir fin ou épais, ou encore d'autres matériaux spéciaux comme le Kevlar qui présente une résistance maximale à la rupture. Cela leur confère divers niveaux de robustesse qui les destinent soit à des usages exclusivement urbains sur petites cylindrées, soit au contraire routiers et polyvalents.

Dans les faits, tous les modèles homologués sont soumis à cinq tests qui visent à évaluer leur résistance à l'abrasion, à l'arrachement, à l'éclatement, aux déchirures, ainsi que la qualité du système de maintien. Cette batterie de contrôles permet la discrimination des gants selon trois catégories en fonction de leur résistance à l'abrasion (typiquement rencontrée lors des frottements avec le sol subséquents à une chute).

Si le gant maintient son intégrité pendant une durée de quatre secondes, il appartiendra à la catégorie 1KP (knuckle protectors pour "protection des articulations") et dès huit secondes, à la catégorie 2KP. Cette dernière, qui doit en plus sanctionner une manchette d'au moins 5 centimètres à compter de la base du pouce, procure une sécurité supérieure dans le cas d'une chute à grande vitesse qui entraîne de longues frictions. Il existe une troisième catégorie, notée et assimilée 1, mais sans KP. C'est la moins sécurisante quoiqu'elle suffira pour les plus petits deux-roues utilisés en ville.

Des gants homologués... pour tous !

Outre les trois catégories réglementaires évoquées ci-dessus, il faut noter que les gants s'adaptent bien sûr à la morphologie de tous les publics qui peuvent être amenés à prendre le guidon d'une moto ou d'un scooter. Ils sont généralement proposés en plusieurs tailles allant de XS à 3XL et si certaines paires sont unisexes, il en existe d'autres destinées spécifiquement aux hommes, aux femmes et même aux enfants. Et à l'instar des pneus ou des liquides lave-glasse, il y en a pour toutes les saisons, plus ou moins chauds et aérés.

Exemple : gant d'été pour femme Bering Fletcher
Exemple : gant d'été pour femme Bering Fletcher

La paire présentée ci-dessus est dotée d'une protection renforcée des points sensibles et d'un système de serrage à scratch assurant un maintien optimal (avec nos remerciements à la boutique Motoshopping). Saurez-vous deviner sa catégorie ?

Pour finir, mentionnons que l'on trouve dans les boutiques spécialisées un large choix de gants moto homologués neufs dans une fourchette de prix allant de 30 à 300 € environ. Les plus récents sont présentés ici. Parmi eux, il y a forcément ceux adaptés à votre besoin !