Essai Piaggio New Typhoon 50La nouvelle version du Piaggio Typhoon 50 est passée entre les mains expertes de notre essayeur. Confortable et bien équipé, le scooter nous a quelque peu déçus côté performances. Mais à un tel prix, il reste sans conteste le king du segment des 50cm3 urbains made in Europe...

Essais scooter 9 réactions

Voilà deux années que le nouveau Piaggio Typhoon est disponible sur le marché du deux roues, et il n'est plus rare de croiser le chemin de ce squale du bitume. Bien décidé à mener une politique de prix agressifs à l'image du numéro 1 Peugeot, le constructeur italien qui le talonne de peu mise gros sur le Typhoon. Un scooter au look attractif, équipé copieusement et affiché au tarif alléchant de 1599 €. Mais que se cache t-il réellement derrière ce scooter 50 au look de prédateur ?

Le New Typhoon est la réponse de Piaggio sur le segment des urbains 50cc malins

À la fin des années 80'

1989, MBK et Yamaha annoncent la sortie en France de Booster et Bw's, deux modèles de scooters avant-gardistes qui s'inscriront très rapidement comme best-sellers. Il ne suffira que de quelques années pour que la concurrence réagisse. C'est en 1993 que Piaggio sortira le Typhoon, alors que deux années plus tard, Peugeot répondra avec le Squab (puis Trekker et aujourd'hui TKR).

Voici le Piaggio Typhoon tel que nous l'avons connu des années 1990 à 2010

Comme la mode l'imposait à cette époque, le Piaggio Typhoon était équipé de petites roues de 10 pouces à pneus crampons, car ne l'oublions pas, le scooter à abattre était bien le Booster / Bw's. Ligne de carrosseries simplifiée, mais un carénage avant au faciès de requin inimitable, le Typhoon avait sa véritable personnalité et on pouvait le reconnaître à des kilomètres.

Mais au fil des années, la cote de popularité du Typhoon a chuté, et l'on peut considérer qu'il a été semé par le peloton de tête au cours des années 2000.

Nouveau look, nouvelle vie !

Fin 2010, au salon Intermot de Cologne, Piaggio nous fait la surprise d'un retour plus qu’inattendu de son Typhoon 50, accompagné d'un grand frère de cylindrée 125 cm3. Désormais plus imposant, le Typhoon de seconde génération, ou New Typhoon, présente un look actualisé.

Plus moderne, le nouveau Typhoon 50 concentre tous les regards

Dorénavant, la coque arrière ajourée de prises d'air est plus fine et affiche un look fuselé, alors que la face avant reprend le faciès du requin de légende. Petites ouïes latérales façon branchies et nouvelle optique de phare plus large accompagnée d'un masque noir, Typhoon est au goût du jour !

Moins long mais plus large, le nouveau visage du Typhoon 50 est un succès

Le plancher plat demeure, mais il se prolonge maintenant pour le passager

En matière de déco, le Piaggio Typhoon offre de nombreuses possibilités puisqu'à chaque coloris correspond une ambiance. Ainsi, le gris sera accompagné d'une déco Army, le blanc d'un look fashion, le bleu d'un style urbain et le noir d'une ambiance plus sobre et classique.

Le coloris bleu électrique est clairement le plus urbain de tous

Un équipement amélioré

Comme à son habitude, Piaggio a équipé son Typhoon généreusement, et quelques aménagements ont également été apportés par rapport à la précédente version. On découvre par exemple une nouvelle sellerie plus épaisse, plus large et confortable, et qui contre toute attente abaisse la hauteur de selle de 45 mm pour atteindre 765 mm.

Réel point fort de ce Typhoon, la sellerie offre une assise ultra confortable

En ce qui concerne la partie cycle, impossible de ne pas remarquer ce changement radical : les jantes 10 pouces ont grandi, et c'est désormais une monte 12 pouces qui équipe ce Typhoon 50. Nous regrettons toutefois que ces dernières soient équipées de pneus cramponnés, drôle d'idée...

Exit la fourche inversée Showa qui était une véritable marque de fabrique à l'époque, le New Typhoon bénéficie d'une fourche à débattement classique, ainsi que d'une nouvelle suspension réglable.

Fourche télescopique, disque de 220 mm et étrier à 4 pistons équipent le train avant

Alors que le freinage s'effectue par disque à l'avant, on trouve un gros tambour Ø 140 mm à l'arrière. Pour rappel la plupart des scooters 50 équipés de tambours de frein le sont avec un diamètre de 110 mm habituellement. C'est donc un bon point.

Le Typhoon dernier cru, c'est également la nouvelle motorisation 2 temps Piaggio HI-Per2, refroidie par air forcé et alimentée par un carburateur.

Un peu mou, le moteur du Piaggio Typhoon répond au normes antipollutioin Euro 2

Pratique avant tout !

Pensé et conçu pour la ville, le Piaggio Typhoon 50 réunit tout le nécessaire pour favoriser une conduite quotidienne. Son propriétaire appréciera par exemple la présence d'un coffre à casque pouvant recevoir un petit intégral, et qui s'ouvre grâce à une serrure déportée.

Dommage que l'accès au coffre à casque se fasse par une serrure déportée

Un coffre auquel s'ajoute un petit vide-poches non verrouillable, ou bien encore un crochet attache-sac, et Dieu sait si cela peut sauver un bagage dans un virage prononcé !

Situé dans le tablier intérieur, ce petit vide-poches se révèle très pratique

Le Typhoon, c'est également un plancher plat relativement large, dont on regrette seulement qu'il ne soit pas ouvert à l'avant pour permettre le passage des chaussures de luxe pointues. À bord, Typhoon renseigne sur le niveau de carburant par le biais d'une jauge à essence, et le compteur kilométrique est à aiguilles.

Jauge à essence et compteur sont affichés dans une ambiance plutôt austère

Un confort façon Goldwing

On en vient au cœur du sujet, l'essai routier de ce Piaggio Typhoon 50. Un scooter urbain 2 temps qui bien que bridé comme l'exige la législation, n'est pas le plus silencieux de tous, et c'est tant mieux ! Démarreur et starter sont électriques, et si nécessaire, un kick de mise en route est bien entendu présent.

Après quelques tours de roues, on peut dire de ce Typhoon 50 qu'il est plutôt sage de caractère. Les départs sont moyennement vigoureux, les reprises un peu mollassonnes, mais la montée en régime est linéaire jusqu'à la vitesse max.

Au guidon du nouveau Typhoon 50, la prise en main est immédiate

Quelques tours de roues de plus, et le constat est sans appel : quel confort au guidon de ce Typhoon ! La nouvelle sellerie épaisse n'est comparable à aucune autre, et du coup, la conduite devient un véritable plaisir. Un confort auquel participent également les suspensions que nous avons jugées de haute qualité. Elle sont parfaitement absorbantes et efficaces.

Discrètes mais très utiles, les poignées de maintien ont été savamment étudiées

Parce que le deux roues, c'est également la conduite en duo, Piaggio a prévu un marche-pieds surélevé ainsi qu'une paire de poignées de maintien pour le passager, et là encore, quel confort ! C'est l'un des nombreux points sur lesquels le Typhoon écrase littéralement le MBK Booster.

Frein avant progressif et puissant, frein arrière efficace qui réalise les dérapages sur demande en bloquant la roue arrière, Typhoon bénéficie d'une partie cycle robuste et qui ne manque pas de répondant.

Enfin, parce qu'il ne s'agit pas que d'un plus esthétique, la tenue de route des nouvelles jantes 12 pouces est également remarquable. Un critère qui ne sera véritablement exploitable que sur un scooter débridé... n'allez pas attaquer du virage à basse vitesse !

Un vainqueur sur le ring

Face à un Peugeot TKR proposé au tarif de 1649 € et un Booster Spirit que MBK échange contre 1799 €, le Piaggio Typhoon se positionne comme leader en termes de prix, mais également d'équipements. Le Typhoon se montre mieux équipé, plus pratique et offre d'avantage de confort.

Vous aussi, demandez à essayer Typhoon sur piaggio.com

Pour conclure, le Typhoon est un scooter multi-cartes véritablement abordable. Il ne coûte en effet que quelques euros de plus que les modèles taïwanais les plus vendus qui, avec tout le respect qu'ils méritent, sont loin d'offrir la qualité de fabrication et le savoir-faire d'un constructeur italien comme Piaggio. Le Typhoon 50 est donc un bon plan sur le segment des urbains malins !

En résumé

Points forts

Points faibles

  • Prix serré
  • Suspensions de qualité
  • Maniabilité
  • Look et décos
  • Ouverture de selle déportée
  • Tableau de bord minimaliste