Essai Yamaha Bw's 2012

Après avoir testé la version 2011 du Bw's, voici l'essai de Bw's Original dans son nouveau coloris 2012 noir mat, carrément tendance !

Plus de 20 ans de succès

Parlez de 1989 à vos parents, ils vont parleront très certainement de la chute du mur de Berlin. Tentez avec le grand frère ou le cousin trentenaire, et il y a de grandes chances que l'un ou l'autre, nostalgique, évoque son fameux Bw's de 89 avec habillage chromé, porte-bagage, bulle de phare et haut-moteur Polini Corsa.... Et oui, c'est ainsi, Bw's a réllement marqué les dernières générations ! Et l'aventure ne fait que débuter, aujourd'hui encore et plus que jamais, Bw's attire, Bw's séduit, Bw's sévit !

Un look simpliste, mais inimitable

Plus de deux décennies de règne, et Bw's n'a pourtant subi qu'une seule véritable refonte de son habillage. En effet, c'est en 2004 que Yamaha a choisi d'arrondir les angles de la ligne de son poussin, qui fort heureusement, a conservé le bec de canard qui lui est propre ! Un nouveau design dont le but principal était de favoriser la personnalisation de Bw's qui, rappelons-le, est la base la plus exploitée dans le monde du tuning en France.

Pour exemple, on ne compte plus les optiques de phare que proposent TNT, BCD ou encore Tun'R, et ça n'est qu'un exemple parmi de nombreux. En attendant les modifs, on ne peut que tomber sous le charme de ce look unique. Avec son faciès aux yeux globuleux et son air innocent, Bw's est un véritable charmeur. Enjôleur et fashion dans ce nouveau coloris noir mat complètement tendance, Bw's Original dévoile son véritable caractère en basculant du côté obscur de la force.

Une motorisation unique

S'il est une caractéristique dont Bw's peut s’enorgueillir, c'est bien sa motorisation. Yamaha l'a, depuis ses débuts, animé d'un bloc moteur Minarelli 2 temps vertical, dont la particularité est d'avoir une admission directe par transfert dans le cylindre. Une mécanique propre à Bw's et qui a fait ses preuves, notamment avec des accessoires comme la fameuse boîte à clapets Polini ou bien encore, plus récemment, le cylindre MXS Racing.

Bw's face à ses rivaux

Mais Bw's n'est pas seul dans l'arène, et ses outsiders ne manquent pas d'arguments. Dans la famille des scooters à gros pneus, on pense par exemple au Piaggio Typhoon qui est directement venu jouer sur son terrain à partir de 1993, ou bien encore au Peugeot TKR qui a remplacé le bon vieux Squab, sans oublier le Gilera Stalker, qui lui est arrivé plus tardivement (en 2004).

Alors quand un Typhoon dégaine ses nouvelles décos panachées, Bw's répond pacifiquement avec des coloris tendance comme ce fameux noir mat, persuasif ! Bw's qui trouve également de quoi clouer le bec à TKR et Stalker avec une hauteur de selle mini de 768 mm, contre plus de 800 mm pour chacun d'entre-eux. Une facilité d'accès que ne néglige pas la gent féminine en général.

Accessible et léger avec ses 82 kg, Bw's a de quoi faire pâlir un Typhoon qui, rappelons-le, dépasse les 100 kg. Il est d'ailleurs le plus léger des urbains à gros pneus, suivi de très près par TKR (à un kilo près).

Plus joueur, tu meurs !

Démarré électriquement ou bien au kick pour les « anciens », Bw's fredonne avec le joli timbre de voix d'un 2 temps, que l'on buzzerait bien les yeux fermés façon The Voice. Le bourdonnement d'une mécanique saine, aucun bruit parasite, il n'y a pas de doute, c'est bien du Yamaha / Minarelli.

La poignée de gaz à peine effleurée, la variation répond par de très bons démarrages, et lorsqu'il s'agit de remettre les gaz, la reprise est également au rendez-vous. Une pêche à bas régime que l'on pourrait bien comparer à celle du Peugeot TKR. Mais revenons à notre bourricot, qui dès qu'il s'agit de faire le pitre, répond présent.

Les Wheelings se font à la demande grâce à un tambour de frein arrière rassurant, qui sait se montrer efficace en cas de besoin. Bw's possède également un frein avant puissant, tout aussi efficace que celui de 220 mm qui équipe Typhoon malgré ses petits 180 mm de diamètre.

Un moteur vigoureux, un freinage efficace, mais alors qu'en est t-il des suspensions ? Eh bien Bw's ne se débrouille pas si mal, avec une suspension arrière suffisamment absorbante et sans effet rebond, tandis que la fourche un peu trop molle aura parfois vite fait d'atteindre ses 70 mm de débattement au son d'un gros « CLAC », mais il faudra quand même y aller...

Avec ses jantes 10" et ses gros pneus routiers, Bw's n'est évidemment pas sportif mais plutôt foufou. Ce qui ne l'empêche pas d'offrir une bonne tenue de route, à condition de rouler sur un sol sec.

Les années passent, et le Bw's reste...

La recette paraît pourtant simple, mais aucun des adversaires de Bw's ne s'est offert une carrière semblable, et Bw's reste. Une icône dont Yamaha entretient chaque année le succès avec un flot de coloris tendance, et ça marche !

Reste qu'à 1 799 €, Bw's s'offre le luxe d'être commercialisé plusieurs centaines d'euros au-dessus des tarifs de ses concurrents (le Gilera Stalker est affiché à 1 399 €, le Piaggio Typhoon à 1 499 € et le Peugeot TKR à 1 649 €), pour des prestations similaires. Un bémol qui pourrait lui jouer des tours à une époque où tout se compare de plus en plus...

En résumé