La Rieju RS3 NKD est passée entre nos mains pour un essai choc. En version 50cm3, la moto offre le comportement digne d'un petit roadster... Partie cycle et moteur sont excellents, sans parler de son look tendance Naked. Bref, voilà une 50 à boîte à surveiller de près en attendant éventuellement le permis 125cc !
Voilà quelques mois que la toute nouvelle moto Rieju RS3 NKD est entrée en concessions, et encore peu nombreux sont les avis et les retours à être tombés. Tel un véritable matador, Scooter System a pris le taureau par les cornes : c'est sur ses terres, en Espagne, que nous avons saisi le guidon de cette bête féroce. Voici nos impressions.
Dévoilée au salon du deux roues Eicma de Milan fin 2012, la Rieju RS3 version street a été une véritable surprise. En effet, avec la conjoncture économique actuelle, la plupart des constructeurs a plutôt tendance à se recroqueviller, et rares sont ceux qui sortent de leur coquille et osent proposer de véritables nouveautés comme cette NKD.
On peut donc saluer le courage de Rieju, qui n'a pas hésité à rajouter un peu de charbon dans sa petite usine espagnole de Figueres pour nous faire plaisir.
Le marché de la 125 cm3 largement visé
2013 est une année cruciale pour l'entreprise Rieju, qui s'est fixé pour principal objectif de conquérir le marché de la moto 125 cm3. Rieju, qui fût fondée en 1934, peut se targuer d'avoir déjà sorti près de 400 000 unités de sa petite usine familiale.
La RS3 NKD 125 cm3 qui affiche la même partie-cycle que la version cyclomoteur hormis le bras oscillant, a pour lourde tâche de s'approprier les futurs acquéreurs de la terrible KTM 125 Duke dont les chiffres de ventes font forcément des jaloux...
Sur les traces de sa grande soeur...
La petite RS3 NKD 50 cm3 ne débarque donc pas seule et innocente. N'oublions pas non plus qu'elle est avant tout une version dénudée de sa grande soeur, modèle sportif. Il suffit d'ailleurs de s'en approcher pour s'apercevoir qu'elle en récupère la coque arrière fuselée avec feu stop à diodes encastré. Mais pas seulement.
Notez que ce coup-ci, la partie supérieure du cadre est peinte au ton du réservoir, et que cette dernière participe au placardage d'un gros coup de tampon « NKD ». Ainsi, le message est clair !
L'absence de capots moteur remplacés par de petites écopes boomerang permet d'apprécier d'avantage l'architecture du châssis, et pour éviter la mise à nu totale, un petit sabot pointu a fait son apparition.
Ce qui distingue véritablement la NKD du modèle sportif, c'est cette petite plaque phare qui vient se substituer à l'ex-bulle racing. Le changement est radical, la roue avant devenue apparente paraît plus grande et la fourche plus haute. On a presque l'impression que le garde-boue avant est inédit.
Un équipement de choc !
Comme à son habitude, le fabricant espagnol a fait appel à ses partenaires de poids pour équiper sa nouvelle canaille. C'est ainsi que l'on trouve un train avant suréquipé qui exhibe une fourche inversée Païoli de 41 mm de diamètre... et oui, le modèle Showa de 35 mm n'a pas été réembauché, au placard !
Nouveau diamètre pour le disque de frein également, puisqu'il passe de 280 à 300 mm comme sur les Derbi GPR et Peugeot XR7. Autre bonne nouvelle, les disques Galfer Wave sont de retour de série !
La suspension arrière est classique alors que la 125 cm3 s'offre un modèle Ollé à bonbonne de gaz. Pour ce qui est du frein arrière, on retrouve un second disque pétale Ø 200 mm avec son étrier à double piston, toujours signé AJP.
Parce qu'elles sont indémodables, les jantes en alliage léger affichent le fameux look GP, et ces dernières sont chaussées de pneus Sava MC25 Bogart aux dimensions 100/70x17 et 130/70x17. Un très bon équipement de première monte.
Fiable et performante
Du point de vue de la motorisation, la RS3 NKD est menée par le fameux bloc moteur 2 temps Minarelli AM6 NG refroidi par liquide et alimenté par un carburateur Dell'orto PHBN Ø16 mm.
Dès la première prise en mains, on constate que la RS3 NKD souffre d'une hauteur de selle trop élevée de 845 mm, soit quelques centimètres de plus que chez Derbi et sa GPR, ou bien encore la NK7 de Peugeot.
Du coup, tous les gabarits ne s'y retrouveront pas forcément. Mais une fois le sommet atteint, on découvre une sellerie ample et au moelleux agréable, et tout le monde sait comme cela peut être rare sur une moto 50 cm3 !
Le large guidon ne s'attrapera que bras tendus et buste penché en avant, qu'à cela ne tienne, au bout de quelques tours de roues, l'habitude est prise et la posture devient accommodante.
Bruit sourd et relativement feutré, la Rieju RS3 NKD monte très rapidement dans les tours et ses rapports sont bien étalonnés avec une boîte souple très précise.
La poignée dans l'angle, les accélérations sont franches et les reprises très correctes, et dans sa pleine plage de puissance, entre 7000 et 10 000 tr/min, l'espagnole offre d'excellentes prestations.
À l'égard du comportement, la partie-cycle est aussi compétente que clinquante. Le frein avant dispose d'un mordant sensationnel, alors que celui de l'arrière remplit pleinement son rôle d'adjoint.
Les suspensions sont parfaitement absorbantes et supportent sans rechigner les différents pièges de la route. Soulignons enfin que la tenue de route est excellentissime. Merci aux pneus Sava MC 25 Bogart qui chaussent les jantes 17 pouces.
Un « roadster 50cm3 » sans concurrence
La Rieju RS3 ayant déjà fait ses preuves dans son habit sportif, sa version dénudée n'avait rien à démontrer. D'ailleurs, quel plaisir que de retrouver une moto 50 cm3 aux véritables prestations sportives, tant en matière de mécanique que de comportement. On se rapproche du roadster 125 et ça fait du bien !
Cette nouvelle RS3 NKD vient donc s'adresser aux amateurs de sensations qui ne veulent pas non plus rouler au guidon d'une petite cylindrée carénée de toutes parts aux faux airs de grosses. La RS3 NKD, c'est également une autre position de conduite, plus cool, plus soft, de quoi se faire de bonnes ballades sans compter les kilomètres.
Enfin, en termes de concurrence, l'espagnole pourrait craindre la Peugeot NK7 qui offre un cadre treillis au design séducteur, mais la belle a oublié de sortir les disques en pétale, et que dire de son prix grassouillet de 3099 €... non, il n'y a pas à dire, à 2849€, cette Rieju RS3 NKD est ce qu'il se fait de mieux en matière de roadster 50 cm3 sportif !
En résumé
Points forts | Points faibles |
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Un plein de carburant pour la rieju rs3 nkd 50cc fait environ combien de km ?
Ou sinon donnez pour combien de litre d'essence pour 5km[...],10KM[...],100 KM [...] !
Je trouve qu'il aurai pu mettre l'indicateur de carbure sur l'écran est non en bouton clignotant quand il y a pu d'essence !
Bonne analyse de ta part ! C'est tout a fait ça. Dans sa cylindrée 125, la rs3 nkd vient directement défier la ktm duke 125 qui a fait l'unanimité chez les jeunes depuis sa sortie. Une moto réussie en tous points a mon goût
Une jolie machine, qui est assez originale de mon point de vue.
Je trouve qu'elle ressemble à la Duke 125 de chez Katoche.
Juste la tête de fourche que j'aurais aimé voir un peu plus travaillé, je trouve le reste assez parfait.