Si beaucoup l'imaginent volante, la moto du futur sera au minimum connectée et plus certainement capable de s'auto-piloter comme les automobiles Tesla. Un changement de paradigme qui s'accompagnera d'une bonne nouvelle pour les motards et scootéristes : un coût d'assurance moindre. Explications !
Au début du mois de décembre, l'assureur britannique Direct Line a fait grand bruit outre-manche en annonçant une opération inédite : il offre en effet 5% de ristourne à ses clients qui utilisent le système de navigation Autopilot de Tesla. Si l'information a suscité le buzz, c'est d'abord parce qu'il s'agit du leader hexagonal de l'assurance automobile et pas d'un anecdotique challenger. Mais c'est aussi parce qu'en toile de fond, ce témoignage de confiance dans les technologies de conduite autonome offre un aperçu du futur qui attend les usagers de la route.
Y a-t-il un pilote dans la moto ?
L'initiative concerne aujourd'hui l'américain Tesla dont les technologies d'automatisation sont parmi les plus pointues au monde. Mais il semble imparable qu'elle s'étende progressivement à d'autres marques de véhicules, la plupart des grands constructeurs automobiles ayant déjà entamé le virage stratégique de l'électrique voire de la robotisation. Dans l'univers du deux-roues motorisé, on ne peut s'empêcher de penser aux récents travaux des japonais Honda et Yamaha, qui promettent de révolutionner les habitudes de conduite des motards et scootéristes. Car s'il s'agit aujourd'hui de prototypes bardés de caméras et de capteurs en tous genres, ils préfigurent bel et bien l'avenir de la moto !
Certes, ces évolutions technologiques peuvent laisser craindre des trajets quotidiens nettement moins riches en intérêt et en sensations de « pilotage ». Mais ils offrent en contrepartie de nouvelles perspectives en matière d'assurances : dans un monde où les accidents de la route sont quasiment inexistants, les tarifs ne peuvent qu'être revus à la baisse. Lorsque la nouvelle génération de deux-roues à assistance de pilotage débarquera en concessions, les outils de calcul d'assurance moto que nous avons pour habitude d'utiliser évolueront eux aussi. Une case « conduisez-vous votre véhicule en mode manuel ? » y fera en toute logique son apparition !
Au-delà de la question de l'assurance...
Reste à voir si, en l'absence de poste de pilotage voire de guidon, un deux-roues motorisé reste pertinent face à son équivalent à 4 roues. Car dans un monde où les véhicules autonomes sont la norme, la diminution des risques d'accidents va de pair avec la disparition d'un autre fléau historique : les embouteillages. Guidés par de complexes systèmes connectés tel une gigantesque toile d'araignée, les véhicules emprunteront des itinéraires optimisés sans jamais se gêner les uns les autres. Finies les interminables heures d'attente à la sortie du périphérique.
Si cette évolution sera pour certains synonyme de rêve, elle sonnera pour d'autres comme une véritable perte d'autonomie. Pour les motards et scootéristes qui nouent souvent une relation intime avec leur deux-roues, il faudra renoncer aux aspects « passion » et « plaisir » qui donnent tant de sens à leur quotidien. C'est la raison pour laquelle nous vous conseillons de profiter dès aujourd'hui de tout ce qu'a à offrir le marché, à commencer par les superbes streetfighters et scooters GT... mais il faudra bien sûr payer le prix côté assurance ;)
@Michel
Pourquoi renoncer à vos libertés ? La technologie va de paire avec la prison ?
Ne confondez pas les mots, ils ont une importance. Liberté et autonomie de conduite n'ont rien à voir. Et dans tous les cas vous êtes autonome (même à pied, c'est juste que vous allez moins vite).
Belle analyse mais personnellement rien ne me fera renoncer a mes libertes, surtout pas des technologies qui seront vendues un bras.............