Connu et reconnu pour ses 50 à vitesses, l'espagnol Rieju s'est lancé dans le scooter l'an dernier avec ses séduisants RS Sport 50. Avec l'arrivée de son Cityline, il cible cette fois-ci le segment du GT. Décliné en motorisations 125 et 300cm3, il affiche des atouts intéressants à un prix contenu !
Rieju semble bien décidé à nous faire oublier la malheureuse expérience qu'ont été ses Toreo et Pacific en 2007. Loin de cette première expérience chinoise décriée pour ses soucis de fiabilité et sa finition perfectible, ses dernières nouveautés sur base de Malaguti valent clairement le coup. Après un retour remarqué sur la scène du 50cm3, la firme ibérique se lance sur le segment des scooters de plus grosse cylindrée.
Exposés lors du dernier salon de Milan, les Cityline 125 et 300 proposent une filiation génétique remarquable avec le regretté Malaguti Madison. Noyée sous les problèmes financiers, la firme de Bologne a du mettre la clé sous la porte à la fin 2011. Voyant là une belle opportunité, Rieju s'est accaparé l'ensemble des coques, mettant définitivement fin à la production des véhicules italiens.
Les Cityline avancent des lignes typiquement GT, le design général reste proche des anciens modèles italiens. Toutefois, les clichés montrent une bulle légèrement plus courte que son homologue transalpin. Fabriqués dans l'usine de la marque située à Figueras (Catalogne), les scooters jouissent d'une qualité d'assemblage satisfaisante. La large selle à double étage devrait se montrer confortable pour les utilisateurs.
Le dernier-né de la gamme avance des arguments équipementiers corrects pour la catégorie : l'instrumentation propose quatre cadrans, la plupart dotés d'une lecture analogique (température moteur, jauge à essence, compteur de vitesse). Le cadran LCD distille de nombreuses informations (vitesse, trip partiel, odomètre). La capacité d'emport demeure correcte pour la catégorie : le tablier renferme une boite à gants où la présence des fusibles handicape le volume de rangement. Sous la selle, le coffre étendu mais peu profond pourra accepter un casque jet.
Techniquement, la partie-cycle s'appuie sur un cadre tubulaire en acier. La suspension avant repose sur une fourche hydraulique ø 36 mm, tandis que 2 amortisseurs réglables en pré-charge assurent la suspension antérieure. Comme la plupart des scooters de ce segment, les Cityline optent pour des jantes de 14 pouces. Le manufacturier Michelin assure le première monte. Le système de freinage, matérialisé par un disque avant de type Wave (260 mm à l'avant et 240 mm à l'arrière), devrait offrir de bonnes performances. Enfin, la motorisation diffère par rapport à la gamme moto (propulsée par des blocs Yamaha) puisque les Cityline héritent d'un moteur Piaggio à refroidissement liquide.
La dernière grille tarifaire de la marque espagnole, en vigueur depuis le 2 janvier, annonce un tarif s'élevant à 3899€ pour la version 125. Un prix inférieur aux autres productions européennes et japonaises mais supérieur d'environ 200€ à la concurrence taïwanaise comme le Kymco K-XCT 125 ABS (3699 €). Le Cityline 125 devrait faire son entrée courant mars dans les concessions Rieju. En revanche, aucune information ne filtre sur le prix et la disponibilité du modèle 300cm3.
Site officiel : rieju.es.